2 / 3 - EMPREINTES EMPRUNTÉES À FORCALQUIER
Exposition d'octobre 2011 pour la Fête du livre organisée à Forcalquier par l'association FdL sur le thème des techniques de reproduction de l'image.
Je choisis de travailler l'empreinte, technique peu valorisée ni reconnue, bien que le Centre Pompidou y ait consacré une expo' & un gros catalogue en 1997 qui m'avaient ... impressionnée.
Été 2011, suite à une chûte de trois mètres j'étais alors plutôt impotente, incapable même de marcher - mais ô joie - pas de nager, de quelques secondes chaque jour à une demi-heure deux mois plus tard. À Cinq minutes de voiture, dans un cadre magique trop inhospitalier pour y croiser quiconque, je communiais joyeusement avec une eau naturelle. Des moignons d'arbres bordant une ancienne route engloutie sous les eaux depuis une cinquantaine d'années redevenaient visibles fin septembre pour un mois par an tant le niveau d'eau baissait. J'avais bien expérimenté des frottages sur divers bois mais sans grand succès; j'emportais donc grandes feuilles de papier, pots d'acrylique, & autres pinceaux en sus du maillot de bain pour expérimenter ces bois admirablement fossilisés.
L'eau, vive ou urbaine, sera le fil conducteur de mon travail d'empreintes avec trois techniques différentes.
Ces souches ont bien voulu en voir de toutes les couleurs :
Deux empreintes en superposition à chaque fois:
Empreintes en négatif recto apposées directement à la main sur le support enduit de peinture acrylique. Collage papier sur une toile cloutée sur bois.
"MUTANTES" :
Les trois ensemble : 185 x 100 cm.
"OURSINADES" :
Moignons de branches de souches mutantes.
Empreintes en négatif recto direct à la main sur le support enduit à la peinture acrylique.
185 x 26 cm
& puis : "L’eau fait des vagues !"
Le motif principal est une empreinte empruntée à la nouvelle fontaine de
l’esplanade Marius Debout. Pastel gras sur positif recto.
Cette menace de mort fût placardée de nuit en juillet 1644 sur la porte d’un des consuls (élus municipaux de l’époque) parce qu’il était question de détourner une partie des eaux de la ville au profit d’un couvent tout récent.
Calligraphie gouache & cola-pen.
La calligraphie lapidaire ITERUM/SITIES signifie : “ Tu auras soif”. Elle est visible sur le site ancien de “Bonne Fontaine” datée de
MDLXVII, 1567. Photo C.M.
Divers graphismes symbolisants l’eau sur les pièces de mobilier urbain des réseaux d’adduction ou d’égouts de Forcalquier. Photos aquarellées -
C.M.
145 x 85 cm.
En troisième lieu : "Mandalas d’hier & d’aujourd’hui en pays de liberté"
Pièces de mobilier urbain.
Empreintes en positif-verso, rouleau & peinture acrylique.
185 x 100 m.
Détails :
Écus & sceaux des comtes de Provence à Forcalquier, XII & XIII
èmes siècles; dame Garsenda & son Bertran de troubadour.
Photocopies aquarellées.
Dates marquant la précocité du goût de la ville de Forcalquier pour les
libertés.
Calligraphie gouache & cola-pen.
L'exposition dans les Caves à Lulu :
Cristine Debras qui anime "Au coin de la rue de l'enfer", voisine si active à Saint Étienne les Orgues.
J'EMPREINTAIS AUSSI L'EMPREINTE DES PIEDS, DES MAINS, DES VISITEURS, geste artistique archaïque & éternel ...
Pierre-François Besson de l'association "Graphos" a tenu à laissé son empreinte.
Quelques dizaines de mètres d'empreintes enfants & adultes, pieds, mains, chaussures ...
... Pendant ce temps là, sous le ciel, l'eau fait semblant de s'endormir...